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feuilles, pourvu que son fils et Clément ne s’en mêlent plus à l’avenir. Les philosophes fourniront un auteur pour ce journal ; il n’y sera plus question de religion ; on n’y parlera de Dieu ni en bien ni en mal, comme chez messieurs les Suisses, et le seul héritier mâle du célèbre Fréron ne recueillera de sa succession qu’une pension très-modique. La veuve a fait autant de résistance qu’il lui a été possible ; mais on croit qu’elle sera obligée de sacrifier son beau-fils, de crainte de perdre le tout.


Et non seulement les journaux ne pouvaient, sans danger, se permettre la moindre critique envers les comédiens, il leur fallait encore, quelquefois, les louer par ordre. Ainsi, madame Vestris ayant été prise d’un accès de jalousie, et boudant parce qu’on ne la claquait pas assez, M. Lenoir la recommande au Mercure et aux Petites Affiches : « Ses plaies sont profondes, et si l’on n’y met pas un peu de baume, on la perdra tout à fait. »

Combien les choses ont changé depuis lors, et, disons-le, tout à l’avantage des comédiens !


Le Nouveau Spectateur de Le Prévost d’Exmes forme 1 vol. in-8o ; le journal de Le Fuel, continué par Le Vacher et Grimod de La Reynière, 1776-78, forme cinq ou six volumes.


Nous trouvons dans l’Année littéraire les détails suivants sur le premier Journal de Musique, par une société d’amateurs :

« Dans la multitude des journaux que nous avons