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C’est le 1er août que paraîtra le premier cahier de ce cent millième journal environ.

27 novembre 1778. — Le nouveau journal de M. Le Fuel de Méricourt avait pris cours, en effet, à Londres, sous ce titre, et a duré pendant quelques mois. On apprend que la mort a terminé la triste vie de cet homme de lettres, qui n’était pas sans mérite, mais qui s’était attiré beaucoup d’ennemis par une grande causticité.


Le Journal français, italien et anglais, forme un volume in-8o, que les curieux pourront voir à la Bibliothèque impériale.


La querelle de Méricourt avec les comédiens fut marquée par un incident trop curieux pour que nous ne le rapportions pas. On lit encore dans les Mémoires secrets, à la date du 9 mars 1777 :


On parle d’une brochure fort singulière intitulée : Mémoire à consulter pour les souscripteurs du Journal de Théâtre rédigé par le sieur Le Fuel de Méricourt. Il est imprimé à Liége et suivi d’une longue consultation de Me Falconnet, en date du 10 février 1777. On juge que c’est une tournure convenue entre les parties et l’avocat pour mettre impunément au jour le récit de toutes les tracasseries essuyées par l’auteur de la part de son censeur Coqueley de Chaussepierre, et de M. Camus de Neville, le directeur général de la librairie. On assure cependant que, pour mieux jouer cette petite comédie, les demandeurs, au nombre de sept, et à la tête desquels est le chevalier de Rullidge, ont fait assigner au Châtelet le sieur Le Fuel de Méricourt, par exploit du 11 février dernier.


La Correspondance secrète est plus explicite :


Tous les mouchards sont en l’air pour une petite brochure intitulée : Mémoire à consulter pour les souscripteurs du Journal de