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Ce premier Journal de Monsieur était divisé en deux parties : la première contenant l’extrait des anciens journaux, la seconde ayant pour objet les journaux modernes. C’était, selon l’expression de la dédicace, un journal universel, rapprochant sous un même point de vue tous les trésors de la littérature française, ancienne et moderne. Rappeler les principales productions de l’esprit en tout genre qui ont paru depuis un siècle ; marquer l’époque des plus belles découvertes dans les hautes sciences et dans les arts utiles et agréables ; comparer les jugements qu’en ont portés les journalistes anciens ; indiquer les raisons qui ont quelquefois engagé le public, souverain arbitre du goût, à casser ou à réformer leurs arrêts ; rassembler ceux des savants de nos jours sur les productions actuelles, y joindre de courtes réflexions : tel en était le plan. Dans ses jugements, toujours énoncés avec décence, devait régner l’impartialité la plus scrupuleuse.


Lorsque l’on connaîtra notre plan, disent les auteurs dans un prospectus remarquable à plus d’un titre, on conviendra que cet ouvrage manquait à notre littérature, et qu’il pourra remédier aux inconvénients qui naissent de la foule innombrable des journaux, et contre laquelle on murmure depuis longtemps avec raison.

C’est précisément parce qu’ils se sont trop multipliés qu’on doit en désirer un qui rassemble sous un même point de vue des analyses laconiques, mais instructives, des productions en tout genre, des précis clairs et fidèles des jugements que les journalistes en ont portés, et quelques observations impartiales et sur