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guère, et qui tomberont bientôt dans l’oubli par l’éloignement que donnent pour leur lecture l’ancienneté du style dans lequel ils sont écrits, le peu d’ordre qui y règne, ou leur prolixité. Il est enfin un nombre infini de livres qui sont morts en naissant, dans lesquels il se trouve des choses faites pour être conservées.

Faire connaître ceux de ces ouvrages qui sont ignorés, préserver ceux qui sont connus de l’oubli qui les menace, empêcher enfin que l’on n’ait fait des efforts inutiles pour instruire ou pour amuser, voilà l’objet que nous nous proposons.


Le Conservateur était rédigé par Bruix, Turbon et L. Blanc ; il vécut de 1756 à 1761, et forme 38 vol. in-12.


Le Journal des Journaux, ou précis de plusieurs ouvrages périodiques de l’Europe, par une société de gens de lettres, poursuivait à peu près le même but que le Littérateur impartial. Voici le jugement qu’en porte l’abbé de La Porte (l’Observateur littéraire, 1760, t. 3) :

« Les écrits périodiques se sont extrêmement multipliés dans toute l’Europe, et en France particulièrement. Le titre seul de l’ouvrage que je vous annonce en est une preuve. Les journaux sont en assez grand nombre pour fournir eux-mêmes la matière d’un nouveau journal. Ce dernier a pour but de former un ensemble de tous les autres, et de présenter sous un même point de vue ce qu’ils offrent d’agréable et d’intéressant sur les sciences et les arts. Il y joint, de plus, l’extrait raisonné des