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tage dans l’esprit de ceux pour qui l’objet du livre serait plus intéressant. Les titres des livres étrangers étaient donnés dans leur langue, et ensuite traduits en français, avec les indications nécessaires pour pouvoir se les procurer. Le numéro se terminait par un article de nouvelles littéraires. On avait promis de donner, à la fin de chaque année, une table des ouvrages, distribuée par ordre de matières, et une table alphabétique des auteurs ; mais cette promesse ne fut point tenue. « C’est là une lacune regrettable, dit Quérard ; néanmoins, tel qu’il est, ce journal est encore utile à consulter. On peut le regarder comme un modèle en son genre. Des analyses aussi savantes qu’instructives donnent, en peu de mots, une idée nette des ouvrages qu’elles annoncent, dégagée du verbiage et des lieux communs qui remplissent trop fréquemment nos journaux littéraires. » C’est le jugement qu’en avaient porté les critiques du XVIIIe siècle, notamment Meusnier de Querlon et l’abbé de La Porte.

Les Annales typographiques parurent d’abord toutes les semaines, par cahiers in-4o ; elles prirent ensuite le format in-8o, et ne parurent plus que tous les mois ; elles se continuèrent jusqu’en 1762, et forment 10 volumes.

Le premier volume, contenant l’annonce des livres imprimés dans le cours de l’année 1757, fut rédigé en commun par Morin d’Hérouville et Roux.