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considérable. Il suffisait pour cela de se servir d’un linge ou d’un balai de crin imbibé de cet liqueur, sans qu’on pût craindre que le linge ou le balai s’enflammassent. Une toile imbibée une seule fois, quoique séchée par l’ardeur du feu, empêchait la flamme de se communiquer. Un homme couvert de cette toile pouvait en toute sûreté porter du secours partout, et sauver du feu des malades, des enfants ou des objets précieux.


— M. Greuze vient de se copier lui-même d’une manière qui prouve combien cet auteur a de ressources dans son art. Son tableau de la Simplicité, exposé au salon du Louvre, et appartenant à madame de ***, ayant plu extrêmement à une dame de la cour, à laquelle les arts doivent trop pour que rien puisse lui être refusé, la dame propriétaire du tableau lui annonça que, dès que ce morceau lui plaisait, il lui appartenait. Le peintre a voulu dédommager madame de *** d’un sacrifice si flatteur pour lui. Il vient, d’après le même sujet qui lui a servi de modèle et dont les traits naïfs rendent si bien le caractère de simplicité qu’il a voulu exprimer, de composer un tableau dans lequel il s’est surpassé lui-même. Il a opposé un fond qui fait mieux valoir le tableau, et y a corrigé quelques légers défauts échappés à sa première composition.


Je ne finirais pas de citer, si je m’écoutais ; je me bornerai à mentionner, pour finir, le catalogue des estampes de Le Bas, avec les prix ; et, comme curiosité, une liste de soixante-treize almanachs qui se vendaient à Paris pour l’année 1760. J’ajouterai enfin que les spectacles, qui ne figurent pas dans le prospectus que nous avons transcrit plus