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sur le baromètre et le thermomètre. Il prétend qu’une suite d’observations météorologiques, en donnant le résultat de la température des différents climats, ne serait pas simplement un objet de curiosité. Ces observations continuées pourraient, dit-il, diriger plus sûrement les opérations de l’agriculture, et aider à découvrir les causes des maladies épidémiques qui affligent de temps en temps quelques cantons. Il nous offre, sur cet objet et sur quelques autres, une exacte correspondance. Si quelques personnes entrent dans ces vues et trouvent cet objet utile, nous ferons usage de ses avis. Nous sommes disposés à profiter de ceux que les personnes bien intentionnées voudront nous donner pour procurer à cette feuille le degré d’utilité dont elle est susceptible, et qu’elle ne saurait avoir qu’avec le temps.

— Les laboureurs sont invités à faire usage de la préparation des eaux salines propres à féconder les terres, qui se vend rue Saint-Honoré, chez le sieur Godeau. On leur offre les bouteilles de 6 livres 10 sols à 10 sols seulement la pièce, s’ils veulent promettre de bonne foi le quart que produira de plus chaque arpent semé avec cette préparation.

— On vient de nous communiquer un mémoire manuscrit concernant une liqueur dont les avantages seront très-précieux s’ils sont réels. On assure, d’après des expériences réitérées, qu’elle dissipe entièrement la puanteur que produit la vidange des fosses d’aisances, article très-important dans une ville telle que Paris. Cette liqueur sera encore très-utile dans la chambre d’un malade, pour en chasser le mauvais air. En mettant deux gouttes de la liqueur dans une pinte d’eau, un petit verre de cette eau jeté dans le bassin en dissipera l’odeur, etc., etc.


L’inventeur se nommait Soubeyran de Montesorgues. Huit jours après, il annonçait au public une autre découverte bien plus importante encore. Elle consistait en une liqueur propre à éteindre le feu. Il n’en fallait que deux pintes pour arrêter un incendie qui n’aurait pas encore fait un progrès