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temps par des pièces de vers très-chrétiennes et très-orthodoxes, mais souvent assez peu poétiques : car, dit Querlon, des mots nivelés et des rimes font des vers, non de la poésie. Elle vécut jusqu’à la fin de 1764. L’abbé Joannet s’était associé l’abbé Trublet, puis l’abbé Dinouart, qui fonda, en 1760 le Journal ecclésiastique, ou Bibliothèque des Sciences ecclésiastiques. Cette feuille n’avait de commun avec la précédente que son objet général. Remplie de morceaux savants sur les textes de l’Écriture sainte, sur les antiquités judaïques et ecclésiastiques, sur les conciles et sur la morale chrétienne, elle était fort supérieure au journal de l’abbé Joannet, et elle finit par le supplanter. On lit dans un avis des éditeurs placé en tête du tome xviii (1765) du Journal ecclésiastique : « Le sieur Panckoucke est convenu de ne plus imprimer à l’avenir, à commencer de ce mois de janvier 1765, le Journal chrétien, le public s’étant décidé en faveur du Journal ecclésiastique, composé par M. l’abbé Dinouart. »

Le Journal chrétien forme 40 vol. in-12 ; la collection du Journal ecclésiastique, que l’abbé Dinouart rédigea jusqu’à sa mort, arrivée le 23 avril 1786, en forme plus de 100. Sa devise était : In necessariis unitas, in dubiis libertas, in omnibus charitas.


Il y eut aussi un Journal de la Charité, avec cette