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dimanche de 1778, et il coûtait 24 et 30 livres. En 1779, l’auteur cessa de le publier par livraisons, « à cause de l’importance et de l’étendue des matières qu’il se proposait d’y faire entrer. » Il y avait alors quatre volumes de parus. Je ne sais quel en fut le nombre final ; la Bibliothèque impériale n’en possède qu’un volume dépareillé, classé parmi les journaux politiques. Mercier paraîtrait avoir eu quelque part à la rédaction de cette feuille ; dans tous les cas, il lui a beaucoup emprunté pour son Tableau de Paris.


Au mois d’octobre 1775 parut un Radoteur, ouvrage philologique et moral, dans le goût du Babillard. Il serait difficile, dit l’auteur lui-même dans son prospectus, de donner une idée bien précise du Radoteur : il faut donc le prendre au jour le jour, sans lui assigner de caractère ; mais le monde, l’homme, ses passions, les défauts qu’il tient de la nature, ceux qui ont leur source dans sa fantaisie ; ce qui détermine ses actions, ce qui corrompt ou perfectionne ses facultés ; enfin tout l’être moral de l’homme, depuis ses grandes vertus jusqu’à ses petits ridicules, entrait dans son plan. La matière était vaste, on le voit, et susceptible d’une grande variété.


Un autre publiait, on pourrait dire cachait ses