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due pour moi si je suis trop aisément content de moi-même. »

« J’ai vu souvent qu’on venait demander le Nouveau Spectateur, et qu’on reculait en apprenant qu’il fallait payer ou un louis ou vingt-une livres douze sols d’avance. »

« Je ne crains plus la critique : elle a prouvé dans les journaux qu’elle était capable d’applaudir aux inspirations de l’humanité. »

« Quelque portés que nous soyons pour M. le Spectateur, continue le Censeur, il nous est impossible de rien ajouter aux éloges pompeux que l’auteur des Réflexions lui prodigue. »

Rappelons, en terminant, que Bastide fut encore un des auteurs du Choix des Mercures.


L’année 1770 vit naître encore un Spectateur français « pour faire suite à celui de Marivaux », que Grimm traite assez mal.

« Il paraît depuis quelque temps un Spectateur français que je n’ai jamais lu ni vu, ni aperçu dans aucune bonne maison, où cependant l’accès est assez facile aux mauvaises brochures, parce qu’après les avoir laissées traîner quelque temps sur la cheminée, on les jette sans les avoir lues. L’auteur