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On trouve, comme on doit s’y attendre, quelques bonnes pages dans le journal de Marivaux ; mais la peinture des mœurs n’y est, pour ainsi dire, présentée que dans la demi-teinte. Il avait d’abord voulu en donner une feuille toutes les semaines ; ne rencontrant pas l’accueil qu’il avait espéré, il ne le publia que de quinze en quinze jours ; et enfin, le public ou l’auteur trouvant que c’était encore trop, le Spectateur ne parut plus que tous les mois. Il n’alla pas, d’ailleurs, au-delà de la seconde année. Une nouvelle édition en fut donnée en 1728, en 2 vol. in-12.


En septembre 1758, de Bastide commença la publication d’un Nouveau Spectateur, qui eut 8 vol. in-12 ; il le reprit en 1760, sous le titre de le Monde comme il est (2 vol.), et en 1761 sous celui de le Monde, qui eut aussi, croyons-nous, 2 vol. Ces transformations successives inspirent à l’abbé de La Porte les réflexions suivantes :

« C’est enfin là le dernier titre donné à cet ouvrage périodique, intitulé d’abord le Nouveau Spectateur et ensuite le Monde comme il est, interrompu, repris, abandonné et repris de nouveau. Il n’a pas moins essuyé de vicissitudes dans la forme, le prix et la manière de le distribuer. C’était, dans