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Il est donc supposable que le journal de Colletet n’alla pas au delà du premier numéro ; du moins, c’est tout ce qu’en possède la Bibliothèque impériale, et nous n’en avons pas trouvé trace dans les autres dépôts publics. Ce numéro unique offre une particularité que nous devons relever. Les deux dernières pages sont occupées par des annonces rangées sous une rubrique spéciale : « Avis et affaires de la semaine, apportés au Bureau pour en instruire le public, » et imprimées en caractères différents de ceux du corps du journal. C’est, à notre connaissance, la première fois que cette disposition se rencontre. Voici quelques-uns de ces avis :

Si quelqu’un désire mettre des enfants en pension, on sait un honnête homme pour cet emploi.

On donnera connaissance d’un autre homme pour écrire et déchiffrer toute sorte d’affaires, tant du Palais que du Châtelet, de quelque nature qu’elles puissent être.

Un autre se présente encore pour être concierge ou économe d’une maison, soit aux champs ou à la ville ; très-capable de cet emploi.

Une personne a perdu un sac de toile cousu, dans lequel il y avait huit cents livres en louis et écus d’or : si quelqu’un en donne avis, on lui fera donner la récompense promise.

Un honnête homme a trouvé une méthode nouvelle pour apprendre à lire en fort peu de temps à la jeunesse : quiconque en aura besoin pourra s’adresser au bureau, et on l’indiquera.

Un autre, consommé dans la langue grecque, en fait des répétitions et des leçons particulières chez lui, en l’île du Palais, sur le quai de l’Horloge, à la Croix-d’or, en faveur de ceux qui aspirent à la médecine et qui en veulent parfaitement apprendre les termes.