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baillant ladite somme lors de la vente à grâce, et le surplus (si aucun est) sera rendu au précédent propriétaire de la chose, ou autre ayant pouvoir de luy, s’ils la viennent requérir dans un an et demy pour tous délaiz : lequel temps passé, ils n’y seront plus reçus. À ce qu’aucun n’en ignore. Et sera pour cet effet le bureau ouvert depuis huict heures jusqu’à unze du matin, et depuis deux jusqu’à cinq de relevée. Tous sont aussi avertis de n’y apporter ou envoyer aucune chose dérobée ; l’exacte perquisition qu’on en fera estant un moyen infaillible d’attrapper tost ou tard les larrons et receleurs, et les faire punir, sans miséricorde, comme il est desja arrivé.


Suivent, sur « l’ordre qu’on y observe », des détails que nous nous abstiendrons de reproduire, mais qui étaient parfaitement entendus.


On peut juger, par tout ce qui précède, de l’importance du Bureau d’adresse. C’était, à la fois, un bureau de placement, un office de renseignements, un Mont de Piété ; mais c’était avant tout, dans la pensée de son fondateur, une institution charitable.

« Chacun sait, lit-on dans un Factum du procès d’entre Th. Renaudot et les médecins de l’École de Paris, combien de milliers de pauvres personnes se sont retirées de la mendicité, ou l’ont évitée, par les emplois qu’ils ont rencontrés et qui leur sont tous les jours donnés audit Bureau d’adresse. Mais, pour ce qu’il n’y a point de pauvreté plus à plaindre que celle des malades, ce Bureau s’est particulièrement