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insolent où on rendait compte de la première folie que j’ai fait imprimer.


En vérité, il faut avoir le talent d’Éole pour contenir tous les amours-propres littéraires. Se mettre en colère parce que le public, à qui on se cache, ne devine pas tout de suite que le Séducteur est de celui qui n’avait encore fait que des calembours ! Et pour changer l’adresse d’un compliment, exiger qu’un journal de 4 feuilles, tiré à 8000 et huit jours devance, subisse en une nuit 8,000 cartons ! On peut donc avoir beaucoup d’esprit et peu de sens commun.


Je ne sais ce dont on accusait d’Arnaud Baculard ; mais ses plaintes, ses exclamations, et tous ses points, feraient croire qu’il était accusé d’un de ces crimes qui font reculer le soleil.


Monsieur, daignez recevoir un hommage qui vous est dû à tant de titres. Je vous prie de ne pas oublier que ma vie est conforme à mes écrits, et, en conséquence, j’implore votre justice contre ce scélérat obscur de Boyer, qui m’a diffamé dans la Gazette d’Utrecht du 7 juin. Je vous en conjure : si vous me refusiez ce que l’humanité, même outragée, exige, considérez à quelle extrémité vous me réduiriez. J’ai l’honneur d’être gentilhomme et attaché à monseigneur le comte d’Artois. Je porte aussi mes plaintes à M. de Vergennes. J’irai me jeter aux pieds du roi, s’il le faut… Ce 15 juillet 1785.


Et dans la lettre de M. de Vergennes du 29 :


Ce n’est point ce Boyer, qui, en effet, est un ouvrier de gazette.