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primeurs responsables, en les autorisant à les retenir.

C’est sur un autre terrain que l’éditeur du Mercure avait engagé la lutte, et il la voulait soutenir par d’autres moyens, que les Petites Affiches, du reste, comme nous le verrons tout à l’heure, n’avaient pas non plus négligés. Il annonçait, l’année suivante, que le Mercure publierait sans augmentation de prix un supplément contenant les prospectus et avis particuliers de la librairie. Les propriétaires du Journal de Paris, non moins désireux d’accroître leurs bénéfices, réclamèrent cette insertion comme l’apanage naturel de leur feuille, qui, se publiant tous les jours, pouvait remplir plus promptement et plus utilement pour les auteurs l’objet de leurs annonces. L’affaire fut portée devant le garde des sceaux. Panckoucke avait pour lui l’antériorité ; mais, en homme qui connaît son monde, il crut devoir, par surérogation, appuyer son bon droit de la distribution d’un millier de louis, qu’il répandit dans les bureaux des affaires étrangères, du ministre de Paris et de la police. Une lettre officieuse lui permit d’aller en avant, avec promesse de l’indemniser, si plus tard on se prononçait pour le Journal de Paris. Nouveau prospectus, par lequel il fait ressortir les avantages de sa proposition : un prospectus de deux pages ne coûtera ainsi que 42 livres, etc. Riposte du Journal