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elle continuerait à être régie conformément aux lettres-patentes du mois d’août 1761. — Les Petites Affiches ou Journal général de France, et les Affiches de province, étant des feuilles périodiques censées faire partie de la Gazette de France, devaient jouir des mêmes avantages, et ne seraient point sujettes plus qu’elle au renouvellement du privilége.

On voit par là à quelles restrictions la presse était encore assujettie quelques années avant la Révolution.


Panckoucke, qui avait alors le privilége du Mercure, intervint dans la querelle ; mais il y apporta beaucoup plus de modération, soit tempérament, soit confiance dans la force de son journal, « le premier de tous les journaux, le plus utile de tous aux gens de lettres, au gouvernement, et qui rendait annuellement aux différents départements, à la grande et à la petite poste, dix fois plus que tous les autres papiers de France et étrangers réunis. » Il conseillait tout simplement au gouvernement d’ordonner à la Chambre syndicale de remettre à chaque propriétaire des journaux une copie de tous les livres, estampes et musique qu’on pouvait annoncer, en payant les frais de cette copie ; et quant aux neuf exemplaires qui devaient être remis à la Chambre syndicale, il fallait en rendre les im-