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la république firent la grâce au moine métamorphosé qui en était l’auteur de supprimer seulement son libelle, où tout ce qu’il y a de plus respectable dans la société était déchiré par cette main téméraire. Les lois de la prudence et de la probité ne sont nullement violées dans le nouveau Glaneur imprimé à Paris : c’est un recueil innocent de petites pièces fugitives, en prose et en vers, d’anecdotes historiques et littéraires… On exhorte l’auteur à se refuser constamment à la fastidieuse trivialité de quelques bons mots sus de tout le monde, et à la fade apologie de certains ouvrages méprisés des personnes de bon sens. » Le Glaneur était en effet d’une complaisance un peu exagérée. « S’il m’échappe quelquefois un peu de critique, avait-il dit dans sa préface, elle tombera toujours sur les ouvrages, et non sur les auteurs, et elle y sera ménagée avec tous les égards qu’on doit à d’honnêtes gens, dont le principal but est de faire honneur aux lettres en général et à la nation en particulier. »




Lettres sérieuses et badines sur les Ouvrages des Savants et sur d’autres matières. La Haye, 1729, 5 vol. in-8o. — Le Nouvelliste du Parnasse dit que ces Lettres, où il était surtout question, dans l’origine,