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aveugle dépendance contribuera sans doute à faire fleurir les lettres. La préface mérite d’être lue, tant pour la singularité des idées, que pour le ridicule néologisme. Il paraît que l’auteur s’est proposé dans son journal cette unité variée qui fait partout le beau, selon la définition de M. Crouzas. Il faut dire à sa louange qu’il a réussi, puisqu’il met partout une variété uniforme de réflexions plates et souvent ridicules, d’expressions vicieuses et comiques, et de phrases gothiques et excessivement longues. Tous ces défauts n’empêchent pas qu’il n’y ait de temps en temps quelques extraits curieux. »

Ce jugement est peut-être un peu sévère. Malgré des défauts réels, la Bibliothèque raisonnée ne laissa pas d’être estimée et recherchée, et la preuve en est qu’elle fournit une carrière dont bien peu des journaux nés en Hollande ont atteint seulement la moitié, puisqu’elle est parvenue jusqu’au cinquantième volume, à raison de deux volumes par année. Il y a en outre deux volumes de tables, l’un pour les vingt-cinq premiers volumes, et l’autre pour les vingt-cinq derniers. Ces tables, qui sont très-bien faites, se divisent en deux parties, une table des noms des auteurs cités, et une table des ouvrages analysés, rangés par ordre de matières.