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d’avril 1733 à avril 1747, et se compose de 25 vol., dont un de tables.

Nous trouvons encore parmi les aïeux de notre Revue britannique, un Journal britannique, par Maty, docteur en philosophie et en médecine (La Haye, 1750-57, 24 vol. in-8o). — Contrairement à une opinion que nous avons eu plusieurs fois l’occasion de rapporter, le nouveau journaliste croit que « pour penser avec liberté il faut penser seul. » Il entre donc seul dans la carrière. Son recueil est exclusivement consacré à l’Angleterre, non-seulement pour les ouvrages dont il y est traité, mais même pour les nouvelles littéraires. Les nouvelles sont données sous la forme de petites notices, bien faites.


Il ne manque à l’Angleterre, dit l’auteur dans sa préface, qu’un journal qui fasse connaître les découvertes, les ouvrages et les projets qui paraissent dans cette île. Je me propose de remplir ce vide et d’animer ainsi les savants à de nouveaux travaux, les gens de goût à de nouvelles lectures, tous les hommes à l’amour de la vérité et de la vertu… Libre de chaînes étrangères, je sais le prix de mon indépendance, et je me flatte de n’en pas abuser. Je n’abandonnerai point ma plume à l’esprit de parti, de secte ou de système : pour moi tous les hommes sont frères ; tout homme qui pense est mon ami, et ce principe influera sur mes critiques autant que sur mes éloges. Aucune branche de littérature ne sera négligée dans ce journal, aucune n’obtiendra une injuste préférence. Le physicien, le géomètre, l’antiquaire, le théologien, l’homme de goût, également juges de ce travail, en seront également les objets. Je passerai sans scrupule du sermon à la poésie badine et de la métaphysique au roman…