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suite de six nouveaux volumes, qui finissent en 1727.

En 1733 parut à La Haye une nouvelle Bibliothèque britannique, ou Histoire des Ouvrages des Savants de la Grande-Bretagne, qui s’annonçait comme la suite de celle de La Roche et La Chapelle. Les auteurs ne se sont pas nommés ; ils se bornent à dire, dans leur avertissement, qu’ils entendent parfaitement l’anglais, qu’ils résident à Londres, et qu’ils sont bien au fait de la littérature anglaise, ce qu’ils présentent au public comme de suffisantes garanties


S’il s’élève dans ces îles quelques disputes sur des matières de religion ou de philosophie, nous en rendrons, disent-ils, un compte exact, sans jamais prévenir le public ni pour ni contre. Épithètes honorables d’un côté, insinuations malignes ou satiriques de l’autre, tout cela sera banni de nos extraits, ne voulant pas nous ériger en déclamateurs ni en juges, mais en rapporteurs fidèles et en historiens désintéressés. Il ne faut donc pas que les lecteurs s’effarouchent si on leur expose quelquefois des opinions nouvelles, ou même opposées aux sentiments reçus : la fonction de journaliste demande qu’on rapporte fidèlement ce qui se passe dans la république des lettres. L’Angleterre, plus qu’aucun autre pays, est fertile en ouvrages remarquables pour la nouveauté, la singularité ou la hardiesse des sentiments ; ce qui vient de la liberté qu’on y a d’examiner tout, et d’en appeler au seul tribunal de la raison… Nous nous abstiendrons de parler de certains ouvrages politiques, à moins qu’ils ne tendent à éclairer quelque loi, quelque point d’histoire ou quelque coutume de la Grande-Bretagne.


Le reste du plan est commun à tous les journaux. Cette nouvelle Bibliothèque britannique dura