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des lettres ; mais le sieur Panckoucke n’a pas été dupe de cette ruse : il s’est plaint au garde des sceaux, et le premier journal a été condamné à lui payer un tribut considérable s’il voulait parler politique. C’est un chevalier Paulet qui est à la tête de l’entreprise, et donne cent louis à l’abbé Grosier, et le surplus du bénéfice doit tourner au profit d’un établissement nouveau du curé de Saint-Sulpice. » (Mai 1779.)

La collection du Journal de Trévoux se compose de 878 parties, en 265 vol., petit in-12[1].

On y joint ordinairement les recueils suivants, qui sont considérés comme y faisant suite :

Journal des Sciences et des Beaux-Arts, par l’abbé Aubert, 1768-75, à raison de 4 vol. pet. in-12 par année, non compris les suppléments.

Journal des Sciences et des Beaux-Arts, par les frères Castilhon, 1776-78, 18 vol. gr. in-12.

Journal de Littérature, des Sciences et des Arts, par l’abbé Grosier, 1779-82.

Les principaux rédacteurs du Journal de Trévoux furent les PP. Catrou, Rouillé, Tournemine, Merlin, Buffier, Marquet, Tellier, Germon, Castel, Ducerceau, Brumoy, Charlevoix, Berthier, etc., etc.

  1. Le Dictionnaire de la Conversation (supplément) dit que le Journal de Trévoux parut de 1701 à 1704, et forme une collection de seize volumes !!! Nous sommes vraiment honteux de relever de pareilles bévues, et plus honteux encore de dire qu’à peu près toutes nos encyclopédies fourmillent d’erreurs de cette force.