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années du journal, 1777-1781, contenaient d’intéressant, d’utile et d’agréable[1].

Cet abrégé, où l’on a suivi, pour la distribution des matières, l’ordre observé dans le journal, est divisé en douze chapitres dont le sommaire nous initie à la composition de ce premier essai de journal quotidien.

Le premier chapitre, — Météorologie, — présente un tableau par colonnes où l’on voit d’un coup d’œil, année par année et mois par mois, les variations de la température et de l’atmosphère, de la hauteur de la Seine, et de la quantité des pluies. À ce bulletin, le journal ajoutait pour chaque jour l’heure à laquelle les réverbères seraient allumés et éteints[2], — quand on les allumait, car alors à Paris, comme cela a encore lieu dans la plupart des villes de province, on reconnaissait à la pleine lune, qu’elle fût absente ou présente, un privilége qu’on respectait scrupuleusement, et les bons Parisiens étaient prévenus, dans ce cas, que les réverbères ne seraient pas allumés, à cause de la lune.

Le 2e chapitre — Poésies fugitives — contient un

  1. Ce premier abrégé, en 4 vol. in-4o, devait être suivi d’un second qui aurait embrassé les cinq années suivantes. Nous ne sachions pas que les promesses des éditeurs à cet égard aient été réalisées.
  2. Nous apprenons ainsi que le 1er janvier 1777 les réverbères furent allumés à quatre heures et demie et éteints le lendemain matin à une heure. « Que de vols et de meurtres, s’écrie P. Manuel (La Police de Paris dévoilée), n’a pas coûté l’avarice de cette police, lorsqu’elle n’allumait pas ces sales réverbères, qui eux-mêmes ne sont que des ténèbres visibles !… »