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situation. » D’où la conclusion qu’il faut dans les journaux de longs extraits, accompagnés de réflexions tirées directement du sujet. C’est ce que fit Chauvin, et non sans quelque succès, bien que son journal soit inférieur à celui de Basnage, auquel on l’a comparé. Il en paraissait tous les deux mois un numéro, avec une table particulière ; six numéros formaient un volume, qui se terminait par une table générale. En tout 4 volumes in-8o.


Vers la même époque, au mois de septembre 1693, un autre réfugié français, Gabriel d’Artis, commença à Amsterdam la publication d’un Journal sur toutes sortes de sujets, qu’il transporta ensuite, dans l’espoir d’un meilleur succès, à Hambourg, où il le continua jusqu’en 1696. Dans l’épître dédicatoire « aux très-illustres et très-magnifiques seigneurs les seigneurs du sénat et régence de la ville et république de Hambourg », l’auteur s’explique ainsi : « J’étais tout porté à Amsterdam, mais mon inclination donnait la préférence à Hambourg, pour plusieurs raisons que j’estime des plus importantes ; c’est ce qui m’a fait résoudre à commencer mon journal sous le titre de Journal d’Amsterdam, et à prendre en même temps les mesures nécessaires pour le pouvoir continuer sous le titre de Journal de Hambourg. »

On lit à la fin du numéro du 27 avril 1696 : « Ce