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Le journal renouvelé parut le 2 janvier 1702, avec un avertissement où sont résumés les motifs que nous venons de rapporter en faveur du nouveau système, auxquels on ajouta encore le peu de soin qu’avaient les libraires de faire venir les livres qui s’impriment dans les pays étrangers. Dans son programme, le comité se montre d’une sobriété, d’un laconisme on ne peut plus rares. « La compagnie s’est fait quelques règles dont il n’est pas nécessaire de donner le détail au public. Si elles sont bonnes, on les suivra autant qu’il sera possible ; si elles ne le sont pas, on les abandonnera sans aucune répugnance. Ce sera aux lecteurs habiles et désintéressés qui verront ce journal à en juger ; ils feront plaisir à la compagnie de lui communiquer les réflexions qu’ils auront faites et les vues qui pourront servir à mettre cet ouvrage dans une plus grande perfection… »

Quant à la forme du journal, elle demeure la même, sauf pourtant une légère augmentation de format. « Mais, au lieu qu’on ne donnait chaque semaine qu’une feuille et demie (douze pages in-4o), on tâchera d’en donner deux feuilles entières. On fera aussi en sorte de ne point couper les articles, c’est-à-dire qu’on ne mettra point une partie d’un extrait dans un journal et une autre partie dans l’autre. Quand il se trouvera des extraits trop longs pour entrer dans les journaux ordinaires, on en fera