Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 2.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de ce divertissement trois fois la semaine, et les trois derniers jours du carnaval… Le bal commençait à 11 heures du soir, et durait toute la nuit jusqu’à 6 heures du matin. On prenait l’écu courant par personne, et l’on n’y pouvait rentrer sans payer de nouveau comme la première fois. » — Les bals de l’Opéra recommencèrent le 26 de décembre, et les Comédiens, ayant obtenu la même permission, en donnèrent le lendemain de semblables pour la première fois. Leur salle était plus décorée que celle de l’Opéra, mais de la même façon. Le parterre, élevé au niveau du théâtre et de l’amphithéâtre, les joignait de même par le moyen de deux abattants ; mais la machine était plus aisée, quoique du même inventeur, le frère Nicolas Augustin, connu par d’autres inventions. (Suit la description du mécanisme.) Il y avait, comme à l’Opéra, une double symphonie… La salle était éclairée dans sa longueur de 18 lustres et de 64 bras, dont la moitié était à branches ; il y avait grand feu dans les foyers, agrément qu’on n’avait point à l’Opéra ; aussi pourrait-ce bien être ce qui a contribué davantage à y attirer plus de monde… »

Il y eut cette année une prolongation de la foire de Saint-Germain jusqu’au jeudi de la semaine de la Passion. Autrefois elle ne finissait que le samedi de la même semaine. et les marchands déménageaient le lundi et le mardi saints, mais depuis environ vingt ans elle se ferme quinze jours avant Pâques, ainsi