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Espagne et en Portugal ; il publia tous les libelles contre eux, quoique son commerce ne dût pas l’assujettir à un tel ordre de petits ouvrages. Il est parvenu à un âge avancé, après s’être marié, à plus de 60 ans, avec une jeune personne fort aimable : dernière singularité, qui frappa sa famille et tous ceux dont il était connu, sans les surprendre.


Nous avons peu de chose à ajouter à cette note. Nous croyons cependant devoir insister sur cette division des Affiches en deux feuilles distinctes parce qu’elle est de nature à jeter de l’incertitude et de la confusion dans les recherches.

Les dépossesseurs de Boudet se contentèrent d’abord de continuer purement sa publication, en en changeant le format, néanmoins, et en en transportant le siége au Bureau d’adresse et de rencontre, rue Baillette, vis-à-vis l’hôtel de la Monnaie. Mais dès l’année suivante, 1750, ils la scindèrent, et publièrent une feuille pour la province et une pour Paris. Dans l’usage, on désigna la première sous le nom de l’Affiche de province, et l’autre sous celui de l’Affiche de Paris ou les Petites Affiches. Du reste, et c’est là ce qui pourrait induire en erreur, rien dans le titre n’indique cette division ; il est le même pour les deux feuilles : Annonces, affiches et avis divers ; mais le format est différent : l’Affiche de Paris, celle rédigée par l’abbé Aubert, est un in-8o plein ; l’Affiche de province, rédigée par Querlon, est in-4o à 2 colonnes. Celle-ci était hebdomadaire, et l’autre