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INTRODUCTION

rie ; il a eu des précédents, des similaires, si l’on peut ainsi dire, auxquels nous avons déjà fait allusion, et qui méritent de nous occuper quelques instants.


Chroniqueurs, Gazetiers et Nouvellistes. — Nouvelles à la main, Gazettes manuscrites.

On a dit que M. Leclerc, encouragé dans cette voie de recherches par le succès de son travail sur les journaux romains, s’occupait activement de suivre au moyen-âge la trace du journal. Des journaux privés, il n’en manqua jamais, même alors : on écrivait à la dernière page de sa Bible ses bons ou mauvais jours ; le moine ou le bourgeois de Paris notaient dans l’ombre les événements mémorables ou singuliers. Mais lorsqu’on entend par journal une feuille plus ou moins régulière, périodiquement publiée, on a plus de peine à en découvrir, et c’est à M. Leclerc que revient le soin d’en dépister.

Dans les premiers temps de la monarchie, il n’y eut d’autres journalistes que les chroniqueurs, et encore sont-ils rares et bien insuffisants. C’est au XVe siècle seulement que les documents commencent à abonder. Cette époque, en effet, remplie d’événements si étranges, si variables, si caractérisés, de-