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        Le cœur se tienne toujours net,
        Et ne garde point d’eau punaise.


Plus,


Deux beaux bras, que le cœur, par des liens cachés,
        Tient à son service attachés,
Et qui, pour écarter les maux qui se présentent,
        Pour saisir les biens qui le tentent,
        Sont incessamment dépêchés.


Ladite Cloris ayant déclaré que lesdits bras n’avaient servi jusqu’à présent qu’à défendre l’approche aux insolents et aux importuns, qui tranchent des petits-maîtres, et qui font profession de l’amour entreprenant et de l’amour brusque, il a été convenu qu’outre ces fonctions, dans lesquelles elle s’oblige de les entretenir, elle les rendra souples, et propres à servir à l’amour tendre et caressant que ledit Daphnis prétend loger avec lui dans ledit cœur ; et comme le cœur qu’occupe cet amour fait, par l’entremise des bras, la plus grande partie de ses affaires les plus touchantes, et que,


        Par la vigilance éternelle,
        Par l’union forte et fidèle
        De ces ministres pleins de zèle,
        Brûlant d’amour, gros de désirs,
        Et las de perdre des soupirs,
        Il semble voler aux plaisirs,
        Et se fondre avec ce qu’il aime…


Ladite Cloris consent, pour gagner du temps, et pour plus grande facilité, que ledit Daphnis mette lui-même ces beaux bras en état de rendre tout le service dont il aura besoin, promettant d’agréer tout ce qui pour cela aura été fait par ledit sieur preneur, même de le lui allouer et lui en tenir compte sur le prix du présent bail.


Plus deux globes plus blancs que la neige nouvelle,
        Aux côtés du cœur flanqués,
        Où les pôles sont marqués,