Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 1.djvu/468

Cette page a été validée par deux contributeurs.

journaux, ajoute notre auteur, contient plus de dix mille volumes dans lesquels il y a plus de six mille pièces très-curieuses qui ne se trouvent point ailleurs. »

Voulût-on rabattre de ces chiffres, que ce Choix des journaux n’en demeurerait pas moins une mine très-précieuse, qui est trop peu connue, presque inexploitée, et que nous croyons devoir recommander aux travailleurs. Il eut, en quelque sorte, sa suite et son complément dans l’Esprit des journaux, 1772-1818, et dans quelques autres recueils reproducteurs dont nous parlerons en leur lieu.


En 1810, M. Merle publia, sous le titre de : Esprit du Mercure de France… un nouveau choix, en 3 vol. in-8o, pour lequel il dit avoir profité du travail de Marmontel et de La Place[1], qu’il continua jusqu’en 1792.

À notre tour, nous croyons devoir citer comme spécimen de la littérature de ce recueil, qui fit si longtemps « les délices de la ville et de la cour, » et de ses nombreux imitateurs, quelques pièces choi-

  1. M. Merle fit précéder ses trois volumes d’une courte préface, qui ne brille pas précisément par l’exactitude. Ainsi il écrit que « ce fut Marmontel qui entreprit un choix du Mercure ; — que le Mercure de France est de tous les journaux littéraires celui dont l’existence est la plus ancienne ; — que sous le nom de Mercure français, il n’était, dans son origine, qu’un recueil aride de quelques événements peu intéressants de la cour et de la ville, » autant d’erreurs que de mots ; — « que la collection du Mercure se compose de plus de 600 volumes, » etc. Ces inexactitudes, commises dans de pareilles circonstances, peuvent faire juger de celles où sont tombés tous ceux qui, depuis, ont écrit du Mercure.