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trouve à l’article Paris, de la partie politique, etc. — Cette partie contient les mêmes objets que le Journal historique et politique de Genève. On y insère, sous l’Article de Bruxelles, les nouvelles les plus piquantes ; on y joint, à la fin des nouvelles politiques, un article intitulé : Précis des gazettes anglaises et autres nouvelles des pays étrangers.


Voilà un beau cadre assurément, et je suis persuadé qu’un recueil fait sur ce plan, bien fait, trouverait aujourd’hui encore de nombreux lecteurs. Ce qui est certain, c’est qu’il fut singulièrement goûté alors ; le Mercure parvint, dans cette dernière période, à la plus haute prospérité, et compta, dit-on, jusqu’à 15,000 abonnés, chiffre considérable pour le temps, et que même il a été donné à bien peu de feuilles du même genre de surpasser, ou seulement d’atteindre.

En 1791, le Mercure de France devint le « Mercure français, politique, historique et littéraire, composé par M. de La Harpe quant à la partie littéraire, par M. Marmontel pour les contes, et par M. Framery pour les spectacles. M. Mallet du Pan, citoyen de Genève, était seul chargé du Mercure politique et historique. » Ce n’était là qu’un simple changement de titre : la division en Mercure de France, partie purement littéraire, et Mercure historique et politique, datait déjà de plusieurs années, et les rédacteurs restaient les mêmes. La partie politique, à mesure que les événements grandissaient, avait pris de l’extension et acquis une importance