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Mercure galant. Le baptême de Mademoiselle de Valois en a donné l’occasion, et notre auteur ne l’a pas laissée échapper. On voit bien qu’il veut tout mettre à profit. On trouve l’utile où l’on ne trouvait autrefois que l’agréable, et je ne désespère pas qu’avec le temps le Mercure galant ne devienne un livre de dévotion, ou que du moins, par un heureux assemblage de sérieux et de comique, on n’y trouve de quoi faire la matière de ces sermons dans lesquels les prédicateurs italiens trouvent le secret d’émouvoir plusieurs passions à la fois. »

C’est l’histoire de Renaudot, « dont la plume ne pouvait plaire à tout le monde, en quelque posture qu’elle se mît, non plus que ce paysan et son fils, quoiqu’ils se missent premièrement seuls et puis ensemble, tantôt à pied et tantôt sur leur âne. » C’est celle de Loret, que « son métier très-fort embarrasse. »


Voyez quelle est mon infortune !
Si je pique un peu, j’importune,
Et lorsque je ne pique pas,
Mes vers sont froids et sans appas.


Ce sera l’éternelle histoire de tous ceux qui manient la plume, et des journalistes plus que de tous autres.

Un fait certain, c’est que Dufresny ne s’enrichit pas au Mercure. Loin de là, paraît-il, puisqu’un de ses amis était amené à lui dire un jour, sous forme