Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 1.djvu/403

Cette page a été validée par deux contributeurs.

M. Scarron par un sien ami se plaint de l’interruption de sa gazette :


D’où vient donc, monsieur Scarron,
Qu’un esprit si bel et si bon,
Et tel que le vôtre peut être,
Ne fait plus à présent paraître
Quelque beau plat de son métier ?


Cette question amenait la réponse, et d’épître en épître on parvint tant bien que mal à la fin de l’année, de manière à pouvoir offrir au public un petit volume in-quarto, dont nous ne pouvons dire le succès, mais qui est aujourd’hui de la plus grande rareté ; il a pour titre : Recueil des Épîtres en vers burlesques de M. Scarron et d’autres auteurs sur ce qui s’est passé de remarquable en l’année 1655. Paris, 1656. Les huit premières lettres de Scarron sont intitulées alternativement : Épître de Jacquemard, horloge de Saint-Paul, à la Samaritaine, horloge du Pont-Neuf, et Réponse de La Samaritaine, horloge, etc. Les nos 9 et 15 portent : Épître de M. Scarron à… avec le nom du destinataire. Le no 16 est la Lettre à M. Scarron que nous venons de citer. Les numéros suivants ont pour titre : Épître… avec le nom du personnage auquel la lettre s’adresse et souvent l’indication des événements qui y sont relatés. On ne connaît que deux exemplaires complets de ce recueil ; l’un appartient à la bibliothèque de l’Arsenal, et l’autre à une bibliothèque particulière.