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AVIS AUX LECTEURS


Aux jours de la fête pascale
Aucuns vers français je n’étale :
On songe à des actes meilleurs ;
J’en ai dit les raisons ailleurs.
Ainsi, lecteurs de mes ouvrages,
Gens de châteaux et de villages,
Gens de cour, nobles et bourgeois,
Adieu jusques à l’autre mois,
Si le Ciel point ne me refuse,
La grâce en moi toujours infuse.
Quoique ni peu ni point savant,
J’écrirai comme auparavant,
En cas que ma douleur lugubre
Soit en un état plus salubre,
Et qu’alors je me porte bien :
Autrement je ne promets rien.


AUTRE AVIS


À quelques Messieurs dont je reçois pension, mais qui sont en très-petit nombre.


Je conjure ceux qui me doivent
Pour ma lettre en vers qu’ils reçoivent
Tous les huit jours précisément
De me donner contentement.
Pour aller prier vos personnes
D’être envers moi justes et bonnes,
Mes maux ne me permettent pas
De quitter mes tisons d’un pas.
La somme que je vous demande
(Comme vous savez) n’est pas grande,
Et pourriez bien me l’envoyer