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Quand elles furent réunies en volumes, ce fut sous le titre de : La Muse historique, ou Recueil des Lettres en vers, contenant les nouvelles du temps, écrites à Son Altesse Mademoiselle de Longueville, depuis duchesse de Nemours, par J. Loret. « Le nom de Gazette qu’on lui a donné autrefois, dit à ce propos l’éditeur, n’est point quitté par mépris ; ce n’est que pour le laisser aux relations qui sont faites en prose, au lieu que, celles dont nous parlons étant en vers, on se doit bien imaginer qu’elles sont débitées par l’une des Muses, et même par celle qui a l’intendance de l’histoire, puisqu’elle nous fournit de mémoires journaliers où toute l’histoire du temps est comprise, de sorte qu’à bon droit la dignité de Muse historique lui est attribuée. »

Outre cette réimpression en trois volumes, on trouve dans les bibliothèques des collections plus ou moins nombreuses des lettres originales, portant encore pour la plupart la marque de leurs plis. Elles sont, comme la réimpression, in-folio à deux colonnes ; mais les lignes sont plus ou moins espacées et le caractère plus ou moins fort, selon que la verve de Loret avait été plus ou moins féconde. L’imprimeur s’arrangeait de manière à terminer toujours au bas de la troisième page, afin de laisser la quatrième blanche. Il faut croire qu’on écrivait les noms des abonnés sur une bande, comme aujourd’hui, car on ne voit pas de nom tracé sur la