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Il faut donc que je persévère,
Et si le ciel, en qui j’espère,
M’éclaire un peu l’entendement,
Vous aurez du contentement
Pour vos deux cent cinquante livres,
Ou bien j’y brûlerai mes livres.


Cette pension fut augmentée « d’un certain nombre de louis, » dès l’année 1651 ainsi qu’il nous l’apprend lui-même ; mais il paraîtrait qu’elle n’était pas toujours régulièrement payée, car on rencontre dans ses lettres d’assez fréquentes réclamations.


Princesse, que le ciel bénisse,
À qui j’ai voué mon service,
Et sacrifié tous mes soins
Durant quatre mois pour le moins,
Nous avons fait le devoir nôtre :
Il est temps de faire le vôtre.


Le succès des Lettres en vers ne tarda pas à valoir à leur auteur d’autres faveurs du même genre. Fouquet n’était pas homme à négliger cette trompette : il porta le gazetier pour 200 écus sur la longue liste de ses créatures pensionnées. Celui-ci reconnaît ses bontés en suivant ses mouvements, en décrivant ses fêtes, en vantant ses prodigalités.


Le modèle du vrai prudent,
Monseigneur le surintendant,
Dont les bontés me sont si chères,
Est de retour.