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entrées princières, fêtes publiques, festins royaux, représentations théâtrales, bals et ballets chez le roi ou les riches seigneurs de la cour, naissances, mariages et morts illustres, nouvelles littéraires, apparition de livres nouveaux, sermons des prédicateurs en vogue, institutions nouvelles et inventions utiles, curiosités de toute nature, mystères de la ruelle, et parfois même secrets de l’alcôve, Loret tient note de tout, révèle tout, décrit tout en vers abondants et faciles, spirituels et naïfs, burlesques, mais pleins de bon sens, libres, mais non effrontés, empreints toujours d’un profond respect pour la vérité.

Citons quelques exemples, dans des genres divers :


La pauvre Marion Delorme,
De si rare et plaisante forme,
A laissé ravir au tombeau
Son corps si charmant et si beau.
Quand la mort avec sa faucille
Assassine une belle fille,
J’en ai toujours de la douleur
Et tiens cela pour grand malheur.




L’autre soir, le brave Rouville
Allant assez tard par la ville,
Son carrosse fut arrêté,
Et son manteau fut emporté.
Il avait lors pour camarade