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Qui font imprimer mes épîtres,
Que je crois que votre Grandeur,
Détestant leur peu de candeur,
Sans doute fera bientôt faire
Quelque châtiment exemplaire
De ces sots falsificateurs
Et des crieurs et colporteurs,
Qui, par leurs mesquines pratiques,
Les rendent tout à fait publiques.


Tels sont les motifs qui déterminèrent Loret à livrer ses lettres à l’impression, et non point, comme on pourrait le croire, un désir de gain, qui, après tout, eût été fort naturel. Encore une circonstance fortuite paraît-elle avoir avancé l’exécution de ce projet.


Un mal lequel à l’improviste
A surpris monsieur mon copiste
M’a fait, en cette occasion,
Recourir à l’impression,


lit-on dans un Avis au lecteur qui termine la lettre du 29 septembre 1652, la première qui fut imprimée.

D’ailleurs, rigoureusement parlant, il n’avait pas la libre disposition de son œuvre. Ce n’était pas, si l’on veut, par ordre qu’il écrivait ; mais quand il avait commencé cette entreprise, c’était uniquement pour mademoiselle de Longueville, qui l’en avait prié, et qui le payait pour cela ; c’était uniquement