Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 1.djvu/322

Cette page a été validée par deux contributeurs.

C’est un instinct de la nature
Qui m’a rendu ce que je suis.


Le même aveu se retrouve dans un Discours sur la Muse historique fait par un des amis de l’auteur, et qui sert de préface à ce recueil.

« Celui qui nous a préparé ce beau sujet d’entretien l’a fait, au commencement, sans y user de longues préméditations ; il n’a point passé de longues années dans les colléges, et il n’a point feuilleté les livres grecs et les latins ; mais avec cela on peut remarquer que, sans autre connaissance que celle de sa langue maternelle, il a admirablement réussi à ce qu’il a entrepris… Que les lecteurs ou auditeurs ne s’imaginent pas que celui qui fait ainsi parler la Muse depuis quelques années se soit employé à cela avec toute l’étude et tout l’appareil des grands maîtres, et qu’il y ait longtemps qu’il se soit donné la peine de courtiser les neuf sœurs dessus leur fameuse montagne. » Loret lui-même avoue, avec cette bonhomie qui le caractérise, que ce mont fameux est beaucoup trop loin pour sa paresse.


Il n’est point dans le Danemarc,
Ni dans les terres de Saint-Marc,
Dans la France, ni l’Italie,
Mais, ce dit-on, en Thessalie :
Que diantre irais-je faire là ?
Mais ne songeons point à cela,
Quittons cette antique matière :
Ce mont-là n’est plus à la mode.