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rêts. C’est assez dire que son témoignage ne doit pas être reçu sans défiance ; mais les divers mouvements de cette société si agitée, dont il a suivi les variations, s’y reflètent avec une vivacité pleine d’enseignements ; et il y a tout un côté des mœurs publiques qu’il enlumine de couleurs éclatantes, qu’il éclaire d’une chaude lumière. C’est dans ses vers surtout qu’on voit bien la foule qui grouillait sur le Pont-Neuf, autour du cheval de bronze ou devant la Samaritaine, dès que le moindre bruit se répandait par la ville, et qui vociférait au Palais et jusque sous les piliers de la grand’salle dans les jours d’émeute. Sa langue même, toute parsemée de proverbes et de locutions proverbiales, d’expressions surannées, de termes populaires, sa langue est un curieux sujet d’étude et de réflexion.




LES JOURNAUX


Double jeu de Renaudot et de ses fils : la Gazette et le Courrier français. — Les Courriers burlesques de Saint-Julien. Autres essais.


Une chose étonnante, nous l’avons déjà dit, c’est que le privilége de la Gazette n’ait pas été englouti par cette marée montante de prose et de vers, c’est que le journalisme ne soit pas sorti de ce grand