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dre avec la Miliade contre Richelieu, réimprimée dans le même temps), la Gazette de la place Maubert, — la petite Nichon, — les Paysans de Saint-Ouen, — les deux Guespins, — la Lettre au Cardinal burlesque, — la Question Dasticotée, — la Guerre des tabourets, — les Caquets de l’Accouchée, — les 1er et 2e Triolets, etc., etc.

Ce ne sont là, sans doute, que des indications bien sommaires ; pour les lecteurs qui voudraient approfondir ce sujet, nous ne pourrions mieux faire que de les renvoyer au Choix de Mazarinades publié par M. Moreau, et à son excellente bibliographie.


Les pièces imprimées en forme de lettres, de mémoires ou de volumes, n’étaient pas tout l’arsenal de la Fronde ; elle avait encore les placards collés sur tous les murs, et les illustrations satiriques au moyen de la gravure. Ainsi on accrocha un beau jour aux extrémités du Pont-Neuf des placards et des tableaux peints à l’huile, où l’on avait figuré le cardinal en rochet et en camail, la corde au cou, avec cette légende : JULES MAZARIN, pour avoir empêché par diverses fois la conclusion de la paix générale ; pour avoir publiquement vendu tous les bénéfices ; pour avoir suborné l’esprit de la cour ; pour avoir violé les lois du royaume, A ÉTÉ CONDAMNÉ À ÊTRE ÉTRANGLÉ ET PENDU.