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qu’elle allait entrer dans une nouvelle voie ; mais elle persista jusqu’à la Révolution dans ses anciens errements et la froide gravité d’un journal officiel.

Nous citerons encore parmi les rédacteurs de la première Gazette : Hellot, l’abbé Laugier, de Querlon, de Mouhy, Fallet et Fontanelle.


En 1787, le ministère voulut bien consentir que le sieur Panckoucke prît à titre de bail l’exercice du privilége de la Gazette de France. Ce libraire, afin de répondre à cette marque de confiance, promettait d’améliorer, par plusieurs moyens qu’il avait en vue, notamment par l’extension des correspondances, ce papier national, et de lui donner un nouveau degré d’intérêt. Rien, du reste, n’était changé au plan, à la forme ni au prix de la Gazette. « Elle continuera, dit l’avertissement que nous analysons, d’avoir le caractère d’authenticité et de véracité qui a toujours fait son mérite distinctif, et dont elle ne s’est jamais écartée depuis son origine. C’est ce caractère de vérité qui, en temps de paix comme en temps de guerre, en a toujours fait l’écrit politique de l’Europe le plus estimé. On la regarde avec raison comme le recueil le plus précieux pour l’histoire, parce qu’il n’a jamais été permis d’y insérer des faits hasardés ou des mémoires suspects. » — Le Bureau général de