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tient complétement effacé derrière son œuvre. La feuille commence par ce simple mot placé tout à fait au haut de la page : GAZETTE, et finit par ceux-ci : Du Bureau d’adresse, au Grand-Coq, rue de la Calandre, sortant au marché Neuf, près le Palais, à Paris. Pendant cent ans vous chercheriez vainement dans ces feuilles un mot sur le journal et ses alentours.

Il paraît que ces suppléments mensuels soulevèrent des critiques ; c’est Renaudot qui nous l’apprend lui-même dans celui de décembre 1633. « Quelques-uns trouvant trop libre la naïveté des jugements qu’il croyait être obligé de faire dans ses Relations des mois, sous le titre d’État général des affaires, il résolut de clore ces états par celui de décembre 1633, et de donner désormais en leur lieu pour servir d’entremets à ses Gazettes et Nouvelles ordinaires, la seule et simple narration des choses qui se trouveraient le mériter, à mesure qu’elles se présenteraient, à la fin des mois, au commencement ou à leur milieu, protestant de ses efforts pour en rendre la lecture agréable, jusqu’à ce que derechef il trouvât le lecteur las de ce changement. »

Il donna à ces nouveaux annexes le nom d’Extraordinaires. Ils étaient généralement consacrés à la publication des documents officiels, au récit des événements marquants, siéges, batailles, fêtes, etc.