Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/215

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Aux journaux quotidiens, la publicité la plus prompte et la plus impartiale donnée à tous les débats, à tous les documents, à tous les faits ; le jugement le plus rapide et le moins passionné sur les évènements, les institutions, les hommes et les choses. »

Que la presse, cette vivante image de la société, suive les mouvements des idées, quand elle ne le devance pas, rien de mieux, c’est son essence et son devoir ; mais qu’elle n’oublie point qu’en toutes choses il est de justes limites où s’arrête le bien, surtout qu’elle ne s’oublie point elle-même. Le journalisme, avons-nous besoin de le répéter, est une institution éminemment politique et morale ; il peut, dans de certaines bornes, emprunter à l’industrie, mais il ne saurait se faire industrie lui-même, sans perdre toute portée et toute influence, sans se suicider, sans s’annihiler.