nal, il y a une portion de frais inévitables qu’on ne peut réduire qu’au détriment de la rédaction, économie toujours dispendieuse : ce sont les frais décroissants ; 2o que, quelque considérable que soit le nombre des abonnés d’un journal quotidien, il y a une portion de frais qui croît comme les souscripteurs, et qui est d’un peu plus de 12 centimes par numéro journalier, soit 44 fr. 80 c. par abonnement annuel : ce sont les frais progressifs ; 3o qu’au prix de 76 fr., l’abonnement des journaux n’est pas trop élevé, puisque 5 000 abonnements en équilibrent à peine les frais.
5 000 abonnements à 76 fr. produisent… 380 000 f.
5 000 abonn. coûtent frais décroissants 160 000
5 000 abonn. coûtent frais progressifs 224 000
total =384 000
» S’il en est ainsi, demandera-t-on, comment la Presse, ne coûtant que 40 fr. par an, pourvoira-t-elle aux frais de sa publication ?
Notre réponse sera catégorique.
» La Presse, à l’instar des journaux anglais, ne paraîtra pas le lundi. — Le dimanche il n’y a ni débats législatifs, ni débats judiciaires, ni bourse. — Un jour de repos est nécessaire à une-bonne rédaction.
» La suppression du lundi réduit les frais décroissants de 160 000 fr. à 150 000 fr. ; les frais progressifs de 454 fr. 80 c. à 36 fr. ; ce qui, à 10 000 abonnements, présente les résultats suivants :
10 000 abonnements à 36 fr. produiront… 360 000 f.
10 000 id. coûteront frais décroissants 150 000 f.
10 000 id. coûteront frais progressifs 360 000
Perte = 150 000
» Cette perte annuelle de 150 000 fr. ne varie pas : n’y eût-il qu’un seul abonné, ou le nombre s’en élevât-il à cent mille, ce chiffre reste le même.
» Toute la question alors se réduit donc à ces termes : Comment couvrir ce déficit annuel de 150 000 fr. ? — Par le produit des annonces.
» Le produit annuel des annonces du journal anglais the Times dépasse 25 000 liv. sterl. (750 000 fr.) ; celui de quelques journaux français, qui comptent 8 à
