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Dans le parti légitimiste : le Rénovateur, le Courrier de l’Europe, la France et la Nation.

Dans le parti de la résistance, appelé ensuite le parti conservateur : le Constitutionnel de 1830, la Paix, le Journal général de France, la Charte de 1830, le Globe. Ce parti perdit encore le Journal de Paris, que Fonfrède, le vigoureux champion de la maxime opposée à celle de M. Thiers, tenta vainement de galvaniser.

Dans le tiers-parti : l’Impartial, la Renommée, et le Temps, qui voulut être un journal encyclopédie, et qui, malgré d’ingénieuses combinaisons, malgré la collaboration d’écrivains éminents et le concours d’un grand nombre de députés, malgré le courage et l’activité de son fondateur, M. Jacques Coste, succomba après avoir dévoré plus d’un million de capital à ses actionnaires.

En 1835, d’après un document statistique de l’administration des postes, la presse centrale se composait de vingt journaux, qui comptaient ensemble dans les départements 50 200 abonnés, dont 9 000 pour les journaux ministériels et 41 200 pour les journaux de l’opposition. En ajoutant, si l’on veut, 20 000 pour Paris seul, ce qui sera évidemment exagére, on aurait un total de 70 000 abonnés pour une population de 35 millions !

Mais nous touchons à une révolution qui allait bouleverser toutes les conditions de l’ancien journalisme et faire trembler sur leurs bases les journaux les mieux établis : nous voulons parler de l’avénement de la presse à 40 fr.

« Il y avait alors à Paris un de ces vifs esprits pour qui le progrès est un besoin, qui, dans leur impa-