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IV
LA PRESSE SOUS LA RESTAURATION

Situation de la presse en 1824 et 1825. — Le Constitutionnel. — Sa grandeur et sa décadence. — Les canards et leurroyal inventeur. — M. Véron et le Juif errant.

À la chute de l’empire, la presse fut un instant débarrassée de ses chaînes ; mais bientôt la censure, des lois sévères, le taux excessif du cautionnement et les procès de tendance, ne lui laissèrent guère plus de liberté que n’avait fait le régime impérial. Malgré ces entraves, elle gagnait tous les jours en puissance.

Voici quelle était en 1824, suivant un rapport secret adressé au ministère, la situation exacte de la presse périodique.

Le gouvernement avait pour lui six journaux, qui comptaient ensemble quatorze mille trois cent quarante-quatre abonnés, savoir :

Le Journal de Paris…… 4175

L’Étoile……………… 2749

La Gazette…………… 2370

Le Moniteur………… 2250

Le Drapeau blanc…… 1900

Le Pilote……………… 900

Le Moniteur…………–––––

Le Moniteur………… 14344

L’opposition avait également six journaux :