« Notre journal, comme le titre le désigne, est une tribune ouverte à tous les citoyens. Nous faisons appel surtout à toutes les intelligences d’élite de la classe ouvrière.
« L’organisation sociale, voilà notre programme.
« Élever tous les citoyens à la richesse par le travail et par l’association, voilà notre but. »
Devait être l’organe d’un club central des départements qui est resté à l’état de projet.
Au bureau central des crieurs publics, rue de la Harpe, 45.
Au no 7 ajoute à son titre : journal politique et littéraire ; et au no 9 : revue hebdomadaire, politique et littéraire.
À partir du no 24, ajoute à son titre : journal démocratique quotidien, organe des départements algériens.
La Gazette de France s’est déguisée le 28 juillet sous ce titre d’Unité nationale, courrier de la chambre, publié sous le patronage d’une réunion de représentants.
Des mêmes faiseurs que le Père Duchêne, ancien fabricant de fourneaux, avec lequel elle alterna.
A paru encore sous le titre de :
Comme cette publication ne porte pas de date, je ne saurais dire laquelle des deux éditions a précédé l’autre.
- Liberté, égalité, fraternité, solidarité. Ralliement des idées. Unité dans le but — Chacun pour tous. Tous pour chacun.
« Les clubs, c’est l’action de la pensée, c’est l’élaboration du jugement populaire, c’est la parole des masses, c’est la République qui se fait entendre par des milliers de voix collectives. »
Il y a des exemplaires sur papier rose.
La Voix des clubs appartenait, c’est elle qui le dit, à la nuance la plus avancée de la démocratie sociale. Ses renseignements sur les clubs sont, d’ailleurs, très-précieux, et l’on y trouve parfois de curieuses révélations.
Il y a 2 éditions du no 1, l’une datée du 19 mars, l’autre du 20 ; Le dernier no , le 46e, est chiffré par erreur 45.
« La Voix des femmes est la première tribune sérieuse qui leur soit ouverte. Leurs intérêts moraux, intellectuels et matériels, y seront franchement soutenus, et, dans ce but, nous faisons appel aux sympathies de toutes. Non-seulement nous publierons un journal, mais nous formerons, pour les femmes, une bibliothèque d’instruction pratique ; nous ouvrirons des cours publics, nous constituerons une association, et, par l’ensemble de nos efforts, nous viendrons en aide au pays comme aux familles…
« La Voix des femmes étant une œuvre socialiste, non une spéculation, on est prié d’affranchir… »
Voici la profession de foi de Mme Niboyel :
« Une grande révolution vient de s’accomplir. Cataclysme moral d’idées plus rapides que l’onde, en quelques heures elle a débordé Paris, en quelques jours elle a débordé la France, en quelques mois peut-être elle aura débordé l’Europe. Les glorieux promoteurs de cette éclatante victoire ont eu tous les partis pour historiens, tous les journaux pour tribune ! Et pourquoi donc, à son tour, la femme ne mêlerait-elle pas sa voix à ce Te Deum général elle qui donne des citoyens à l’État, des chefs à la famille ? La Liberté, l’Égalité, la Fraternité, appellent le genre hu-