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soldats qui contreviendraient à ces dispositions ;

3° Dans les hôpitaux militaires de l’arrière, il est permis d’administrer l’Extrême-Onction sous forme collective après l’avis favorable des médecins militaires, en tant que cette autorisation ne comporte aucun dérangement pour lesdites autorités militaires ;

4° Dans des cas exceptionnels, le commandement des hôpitaux militaires de l’arrière peut autoriser l’administration de l’Extrême-Onction, suivant qu’il le jugera nécessaire ;

5° Sur l’invitation des commandements des hôpitaux militaires, les aumôniers militaires sont tenus à donner l’Extrême-Onction aux personnes proposées, par ladite autorité, pour recevoir ce sacrement. »

Ce qui intéressait le feldkurat plus que la circulaire, c’était une lettre du commandement de l’hôpital de la place Charles, l’invitant à venir le lendemain pour donner l’Extrême-Onction aux soldats grièvement blessés.

— Dites-donc, Chvéïk, ce n’est pas un sale coup, ça ? Comme s’il n’y avait que moi comme aumônier militaire dans tout Prague. Pourquoi, je vous le demande, n’en charge-t-on pas cet aumônier si pieux qui a couché l’autre jour chez nous ? Je dois donner l’Extrême-Onction aux soldats de l’hôpital de la place Charles… Mais, du diable si je sais encore comment on fait.

— Rien de plus facile, monsieur l’aumônier, répondit Chvéïk ; nous n’avons qu’à acheter un catéchisme, c’est une sorte de guide-âne pour les pasteurs spirituels qui ont perdu la tramontane. Le couvent d’Emmaüs à Prague employait dans le