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Or, il arrivait à Chvéïk de rester des jours entiers sans nouvelles de ce pasteur de brebis militaires. Le feldkurat partageait son temps entre les devoirs de son état et la noce ; il revenait à son domicile sale, non lavé, déconfit comme un chat qui rentre au coin du feu après une excursion nocturne et amoureuse sur les toits.

À ses retours intermittents, lorsqu’il n’était pas trop abruti pour parler, il aimait, avant de s’endormir, à discourir avec Chvéïk d’idéal élevé, de noble élan, de pure joie que lui procurait la pensée.

Il essayait souvent de l’exprimer en vers et citait Henri Heine.

Chvéïk eut l’honneur de servir encore une fois une messe de camp, célébrée, celle-là, pour le départ au front d’un bataillon de sapeurs.