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CHAPITRE XI

CHVÉÏK SERT LA MESSE AU CAMP.

1.

C’est toujours au nom d’une divinité bienfaisante, sortie de l’imagination des hommes, que se prépare le massacre de la pauvre humanité.

Avant de couper le cou à un prisonnier de guerre, les Phéniciens célébraient un service divin assez semblable à celui que célébraient encore leurs descendants quelques milliers d’années plus tard avant d’aller se battre.

Les anthropophages des îles de la Guinée et de la Polynésie, avant de manger dans un festin solennel leurs prisonniers de guerre ou les gens qui les incommodent – missionnaires, explorateurs, négociants ou simples curieux – sacrifient à leurs dieux selon des rites divers. Notre civilisation ne s’introduisant chez eux qu’au ralenti, ils ne revêtent point de chasubles, mais ornent